I. Du Chiffre de César au secret du Masque de fer

Comment envoyer un message à un ami, un allié, en évitant qu’il soit compris par une tierce personne ? En le cryptant, bien sûr ! De grandes pages de l’Histoire sont marquées par des inventions de codes secrets et par… leur divulgation. Premier épisode d’une guerre de l’ombre…

[Making of]

Ce dossier consacré à l’histoire des codes secrets (Science & Vie Junior n°131-132 – 08-09/2000) est certainement le plus long que j’aie jamais écrit. Si long, d’ailleurs, qu’il a fallu prendre une décision au pied levé pour sa parution. J’ai en effet découvert durant sa rédaction que le sujet était si riche, si passionnant, qu’il serait particulièrement frustrant de le restreindre aux 10 ou 12 pages initialement prévues.
Il m’a donc fallu convaincre, d’abord le Rédacteur en chef, puis en conférence de rédaction, que son intérêt était tel qu’il faudrait sérieusement envisager de le faire paraître en deux parties… ce qui représentait une première dans l’histoire du magazine ! Par bonheur, tout le monde reconnut que c’était la meilleure solution, et le dossier fut bel et bien publié sur un total de 20 pages.
Du pain béni pour votre serviteur ! J’ai en effet toujours été passionné par les codes secrets, au point d’en faire un hobby véritable dans le cadre des Chasses aux Trésors que je pratique régulièrement. Mais je développerai sans doute ce point dans le cadre d’un autre article…
Disons simplement que j’ai passé pas mal de temps à « triturer » des codes afin de percer les savoureux messages qu’ils recélaient. Au point de développer une certaine gymnastique et une expérience respectable qui me permirent de venir à bout de cryptogrammes pas piqués des vers.
C’est cette passion que j’ai souhaité transmettre dans ce dossier — au-delà de l’aspect purement historique — en décrivant pas à pas certaines techniques de décryptage. En espérant que certains lecteurs ressentiraient cette formidable émotion qui vous envahit quand, après des heures de dur labeur, vous parvenez enfin à rendre intelligible un complexe message codé. Trois ans plus tard, j’ai démultiplié cet aspect ludique en réalisant « 25 énigmes à déchiffrer » — agrémentées d’un concours — dans le Hors-Série de SVJ consacré aux codes secrets (n°53 – 07/2003).
S’agissant des sources d’information, je dois dire que L’Histoire des codes secrets de Simon Singh (paru l’année précédente) m’a été si précieuse que j’ai consacré un encadré à cet ouvrage en fin d’article. Mais je disposais également dans ma bibliothèque de l’inestimable La Guerre des codes secrets de David Kahn (1980, InterEditions), un ouvrage — hélas épuisé à l’époque — qui m’avait été transmis… par mon grand-père. Plus tard, quand j’ai dû rédiger un autre article pour le Hors-Série de SVJ (n°69 – 07/2007) consacré aux espions, j’ai également mis la main sur le monumental The Code-Breakers du même David Kahn (en Anglais).
Enfin, pour les visiteurs qui seraient passionnés par le sujet, je vous conseil vivement d’aller faire un tour sur le site Ars Cryptographica de Didier Müller qui foisonne d’informations et de petits logiciels en lignes pour s’adonner au codage/décodage.
Olivier Fèvre,
janv. 2009

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Cet article a été publié le Mardi 27 janvier 2009 à 0 h 21 min et est classé dans Cryptographie, Histoire, Histoire des Sciences. Vous pouvez suivre les commentaires sur cet article en vous abonnant au flux RSS 2.0 des commentaires. Les commentaires et les pings sont actuellement fermés.

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